Je cherche à cristalliser mes émotions dans ce travail céramique. Je leur donne corps sous forme de rochers recouverts d’un émail texturé.
Les bryophytes sont comme ces textures d’émaux : l’expression du vivant. Ils ramènent de la vie à un élément mort.
Les cylindres supportent les rochers comme je porte une émotion. Parfois la texture des rochers déborde comme je pourrais me laisser déborder par une émotion. Aussi, le cylindre évolue, prend de la hauteur, s’affaisse ou se déséquilibre : il se transforme légèrement par le poid des émotions.
C'est au tournage que je contrôle sa forme de la même façon que je pourrais contenir une émotion. L'émaillage du rocher me permet de la faire éclater grâce aux jeux de textures et aux couleurs.
La vie se répand sur la pierre là où on ne s’y attend pas comme mes textures d’émaux sur le cylindre.
Paysage intérieur et promenade
Les pièces s’étalent, dans l’espace, posées sur une table. En déroulant le fil des séquences, je peux lire mon histoire.
Cylindre après cylindre, la vie se fait plus présente et envahissante. Les couleurs, éclairées par le cylindre blanc, sont de plus en plus éclatantes.
Le paysage que je choisis à un moment donné n’est pas figé. Je fais le choix de les classer par famille pour ma première installation aux Dominicains.
De la textures à l’émotion
J’aime cette idée que quelque chose se passe à l’intérieur du rocher, l’énergie qui gonfle les pièces du dedans. Un monde intérieur tente de repousser les frontières.
C’est pourquoi j’ai souhaité trouver une gamme de textures d’émaux, tous différents, tous vivants pour les appliquer sur mes pièces. Dans un premier temps, mes recherches portent sur des textures qui font écho à mes photos.
De l’émotion à la texture
Dans un second temps, je cherche des caractéristiques propres à mes émotions, puis je cherche à les traduire dans la texture, la couleur.