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Le parcours de Christine Ouellet
Graduée depuis 2008 à la Maison des Métiers d’art de Québec, la céramiste Christine Ouellet a réalisé une résidence d’artiste à l’Institut Européen des Arts Céramiques.La résidence de Christine Ouellet à l'IEAC
Démarche du projet
Habituellement, je développe mes idées pour ensuite trouver les moyens techniques de les réaliser. Les thèmes que j’aborde sont surtout l’intimité et la profondeur des émotions que je magnifie de façon figurative ou abstraite.
Avant de partir pour Guebwiller, mon intention était de travailler sur les vides que me procurerraient la combustion du textile incorporé dans la pâte de porcelaine.
En arrivant sur place, j’ai du modifier mon projet compte tenu d’inconvénients survenus dans le passé avec ce type de cuisson. J’ai donc décidé de simplement faire le vide en me laissant guider par la matière. Graduellement, j’ai mis de côté l’intellectualisation au profit de l’instint. En cassant mes habitudes, je me suis ouverte à un monde inattendu, modelant ainsi des terres que je ne retrouve pas chez moi et ce dans un environnement nouveau.
À mon plus grand plaisir, ces terres étrangères ont modifié mes gestes.
"Mes premiers pas dans le métier de céramiste m'indiquent que j'ai tout à construire. En trois années d'études et quelques tâtons professionnels dans ma pratique, j'ai appris une multitude de techniques et rencontré des personnes ressources généreuses de leurs savoirs. J'arrive tout de même à la conclusion que ce n'est que le début. Je réalise que ce sera le début tout le long de ma carrière.
Je suis présentement à la recherche de balises solides qui m'aideront à m'accomplir en tant que personne et artiste céramiste. L'idée de cette résidence en Alsace me semble être l'opportunité d'un échange enrichissant, tant au niveau de la pratique qu'au niveau de la culture. J'aimerais y observer les infrastructures, les équipements, les méthodes de travail et les créations; établir des liens entre leur façon de fonctionner et leur culture; m'inspirer des gens, du pays... faire le vide. "
conclusion
Même si je n’ai pas entrepris le projet prévu avant mon départ, mes recherches, mes expérimentations et mes rencontres m’ont fait converger vers cette idée du vide que je ne manquerai pas de travailler ultérieurement.
Les classes de maîtres auxquelles j’ai participé m’ont donné des moyens techniques que je n’avais jamais vu auparavant. Cette expérience m’a appris qu’il est bon d’être en concordance avec soi-même et de se laisser porter parce qui se présente.